Drame familial dans le Val-d’Oise : un gendarme se donne la mort après avoir abattu ses trois filles
Un gendarme a mis fin à ses jours après avoir tué ses trois filles à son domicile à Vémars, dans le Val-d’Oise, ce dimanche 29 octobre 2023. Ce fait divers tragique a suscité l’émotion et l’indignation dans la région et au-delà.
Les faits se sont déroulés vers 14h30, dans une maison située dans un lotissement calme de la commune de Vémars, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris. Le gendarme, âgé de 38 ans, a tiré plusieurs coups de feu sur ses trois enfants, des fillettes de 4, 7 et 10 ans, avant de retourner l’arme contre lui. Il a utilisé son arme de service, un pistolet automatique Sig Sauer.
Les corps sans vie du père et de ses trois filles ont été découverts par deux collègues du gendarme, qui se sont rendus sur place après avoir été alertés par la mère des victimes. Celle-ci, qui était absente au moment du drame, a reçu un SMS de son mari lui annonçant son geste fatal. Choquée, elle a contacté la gendarmerie pour demander de l’aide. Elle a été prise en charge par les secours et une cellule psychologique a été mise en place.
Selon le parquet de Pontoise, qui s’est saisi de l’affaire, le gendarme aurait agi dans « un contexte familial compliqué ». Il était en instance de divorce avec sa femme, avec qui il était en conflit pour la garde des enfants. Il souffrait également de problèmes psychologiques et avait été placé en arrêt maladie pour dépression.
Le gendarme était affecté à la brigade des transports aériens (BGTA) de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il avait intégré la gendarmerie nationale en 2010 et avait effectué plusieurs missions à l’étranger, notamment au Mali et en Afghanistan. Ses collègues le décrivent comme un homme discret et professionnel, sans antécédents disciplinaires.
Ce drame familial a provoqué une vive émotion dans la commune de Vémars, où le maire, Jean-Pierre Blazy, a exprimé sa « tristesse » et sa « compassion » pour les proches des victimes. Il a également salué le travail des forces de l’ordre et des secours, qui ont fait preuve d’un « grand professionnalisme » face à cette situation « horrible » et « incompréhensible » .
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a également réagi sur Twitter, en présentant ses « condoléances » aux familles des victimes et en assurant son « soutien » aux gendarmes. Il a annoncé qu’il se rendrait sur place dès que possible pour rencontrer les autorités locales et les personnels engagés .
Les enquêteurs tentent désormais d’éclaircir les circonstances exactes de ce drame et les motivations du gendarme. Les investigations ont été confiées à la section de recherches de Versailles, sous la direction du parquet de Pontoise .
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